Mon grand
Nous sommes le 28 octobre et c’est la veille de tes 18 ans.
Et oui, tu es majeure maintenant, le temps passe si rapidement depuis ton arrivée.
Tout les moments passés dans la salle d’accouchement près de maman reste gravés dans ma mémoire.
J’avais si peur, ma petite femme si chétive allongée sur cette table en train de souffler et de gémir.
Elle était si courageuse et si pressée de te voir.
Je suivait out de près, je ne voulais rien rater, et je t’ais vu arriver.
Mon petit bonhomme qui essaye de sortir comme un apnéiste qui cherche à retrouver la surface pour reprendre l’air.
Tu devais savoir que ta vie ne serait pas facile car tu avait décidé de mettre tes petites mains sur la tête, comme si tu avait peur que l’on te fasse mal.
Tu ne voulais tellement pas sortir que la sage femme a décidé de faire une épisiotomie, c’est là que mes jambes on fléchis.
C’était trop pour moi et j’ai du sortir m’asseoir dans le couloir.
Maman était encore plus forte que moi, elle a supporté ça sans rien dire et tu es sorti sous les pleurs de toute l’équipe.
C’était tellement surréaliste que quand l’infirmière et revenue me chercher, j’ai demandé si tu était bien un garçon et personne n’avait regardé. Ils étaient tous à féliciter maman pour son courage.
Voilà tu étais là ! Qu’est ce que j’étais fière ! Mon garçon était dans mes bras.
Nos début n’ont pas été simple, j’avais peur de te faire mal, de te laisser tomber, je ne te prenais que quand j’étais assis dans le canapé et que maman te posait dans mes bras.
Comme tu l’avais devinais lors de ta venue, dès le début ta vie a été dur, ta première nourrice ne te nourrissait pas et ne changeait pas tes couches. Tu passais tes journées dans un bar à aspirer à plein poumon la fumées des cigarettes.
Puis le temps et les nourrices on changés, nos vies aussi.
Nous sommes arrivés dans cette campagnes beauceronne ou les champs ressembles à la mer et les tracteurs à des bateaux.
C’est là que nous avons connus les pires moments de notre vie, trop de travail, trop de problèmes familiaux, Mais toi qu’est ce que tu as été heureux là bas, avec tes animaux, ta petite moto, et open bar dans les sucreries et dans les bacs de coca.
Mes plus beaux souvenirs de cette vie sont ceux ou tu venais sur mes genoux pour tondre la pelouse et ou je t’entendais rire à ne plus te retenir tellement tu aimais ça.
Puis, heureusement cette mauvaise aventure c’est terminée et nous avons du tout reconstruire.
Nous avions tout perdu, un seul trésor était arrivé au cours de ce mauvais périple, c’était la venue de ma petite princesse.
Nous avons déballés nos valises dans cette petite cabane en bois de 40m2 et il fallait commencer à apprendre un nouveau métier et ce battre avec les créanciers et les tribunaux pour rembourser nos dettes.
C’est vrai que cella a été difficile, mais ce petit chalet était comme ta cabane au milieu des bois, tu avais un si grand jardin et c’était l’endroit ou tu te sentais le mieux.
Tu emmenais ta sœur dans des histoires extraordinaires et vous passiez des journées à construire des cabanes.
Mais c’est là aussi que tes problèmes avec l’école ont commencés.
Nous nous sommes aperçus trop tard de tes problèmes aux yeux, tu étais presque aveugle.
Quand le verdict est tombé, j’ai sentis tout les poils de mon corps ce dresser.
Il a fallu que tu portes des lunettes, ces si grosses lunettes qui ont fait de toi la tête de turc de l’école, tu étais si mauvais en sport, forcement tu ne voyais pas les ballons arriver et tous croyaient que tu le faisais exprès.
Et il a fallu quitter notre petit paradis, notre vie reconstruite, nous sommes arrivés dans le petit village de Sologne au milieu des étangs et de la forêt.
Tes ennuis n’ont pas cessés pour autant, les autres enfants étaient plus grands et plus fort.
Les coups étaient plus fort, les professeurs pas forcement plus compréhensif de ton handicap, ils ne voulaient pas faire de préférences ni d’exception pour un enfant que n’avait rien et qui n’en faisait qu’à sa tête.
Tu as tellement pleuré, j’ai retrouvé tellement de dessin ou de textes ou tu essayés de nous montrer que tu voulais mourir.
Mon cœur c’est tellement serré quand je t’ai surpris une corde autour du coup accrochée à la balançoire.
Et puis tu n’as plus voulu allez à l’école, comment t’en vouloir ?
Tu as préféré commencer le pré apprentissage, quelle bonne idée tu as eu là.
Mais tes ennuis n’ont pas cessés, les insultes et les coups ont continués, je n’ais jamais eu autant envie de tuer quelqu’un que le jour ou tu es entré en pleurs dans la bibliothèque et que tu venais de te faire rouer de coup par une quinzaine de personnes parce que tu refusais de baisser les yeux devant eux.
Nous avons portés plainte, mais rien n’a changé, tu nous a avoué plus tard qu’un des jeunes était venu te choper et t’avais mis un couteau sous la gorge en te disant que si tu portais encore plainte il te saignerais.
L’année suivante, ce jeune ayant était viré du lycée, nous avons crus que tes ennuis cesseraient.
C’est à cette rentrée de septembre que tu as décidé de faire de la boxe.
Mais malheureusement tu n’étais pas au bout de tes peines.
Tu avais tellement peur que je te déposais devant le lycée et je te récupérais le soir 20 mètre plus loin devant mon le siège de mon travail.
Cela n’a malheureusement pas suffit et tu as fini par te faire agresser à nouveau par des amis du jeunes qui voulaient le venger.
Encore une fois les plaintes n’ont servis à rien, et le lycée nous a même demandé si tu n’étais pas le fauteur de trouble.
Avec l’aide de notre médecin tu as quitté l’école le temps d’arriver aux vacances.
Tu es entré au CFA et tu as repris confiance en toi, cette année de boxe passée, tu as commencé à riposter aux coups et à leur montrer que tu n’avais plus peur.
Tu as fini ton CAP haut la main et tu as même décroché une médaille d’argent de meilleur apprenti de France.
Quel pied de nez au profs et aux personnes qui ne croyaient pas en toi.
A force d’aller te voir t’entraîner j’ai fini par te rejoindre et ces années passées avec toi dans la salle ont étés merveilleuses.
Le temps a passé et tu es devenu tellement fort, maintenant tu ne craint plus personne et tu n’as plus à craindre personne.
Notre dernier combat sur le ring me l’a rappelé, tu es bien plus rapide et bien plus endurant que moi.
La boxe est devenue notre passion et notre atome crochu.
Je t’aime mon fils, je suis tellement fier de toi.
Voilà tu as 18 ans et c’est le début de ta vie d’homme, tu vas rencontrer d’autres difficultés, mais je sais que maintenant tu sauras les surmonter.
Sache que temps que nous serons là maman et moi, mais aussi ta soeur, tu pourras compter sur nous.
Tom papa qui t’aime.